Cet ouvrage forme le trente-et-unième
volume issu de la collection « L’Unité du Droit ».
En voici les détails techniques ainsi qu’une présentation :
Volume XXXI :
L’Administration à la convergence des récits
Ouvrage collectif sous la direction de
Guillaume Protière
– Nombre de pages : 192
– Sortie : novembre 2021
– Prix : 35 €
– ISBN / EAN : 979-10-92684-42-1
/ 9791092684421
– ISSN : 2259-8812
Illustration (couverture) : Extraits du Portrait du Baron Le Pelletier,
préfet de Tarn-et-Garonne, auditeur au Conseil d’Etat
(par Louis Léopold Boilly ; circa 1810) ; Musée Ingres de Montauban ©.
Présentation :
Issu d’un colloque organisé à l’université Lumière Lyon 2, cet ouvrage aborde l’Administration à travers le prisme du récit, ou plutôt des récits. Comme tout phénomène de pouvoir, l’Administration est le résultat d’une confrontation-combinaison de différents discours qu’elle produit et/ou dont elle est l’objet. L’exploration de cette hypothèse est menée en deux temps.
L’ouvrage s’intéresse d’abord au « récit administratif » (Première partie), c’est-à-dire aux points de vue interne de l’administration. L’analyse débute ainsi par la double présentation des outils utilisés par l’administration pour se raconter (M. Le Roux) et des marges de manœuvre dont dispose l’agent public qui écrit sur l’administration (Z. Shepard). Deux contributions questionnent le statut et l’influence du discours scientifique sur l’administration, présentant d’abord la manière dont il a contribué à raconter l’Administration (G. Protière), envisageant ensuite l’utilisation de la fiction comme moyen d’analyse scientifique de l’administration (H. Qazbir).
La deuxième partie, délaissant le point de vue interne au profit de la narration externe, présente la manière dont la littérature narre l’administration et ses agents. Déployant une approche impressionniste, l’ouvrage aborde différentes formes de l’administration qu’il s’agisse du Cabinet (N. Albouy), de l’administration de la Société des Nations (C. Méric), de l’administration policière (A. Dumoutet), de l’administration de crise (M. Mzati) ou encore de l’université (V. Sauvage). L’ouvrage met en évidence qu’au-delà de la grande diversité des figures administratives, la littérature dessine des fonctionnaires dévoués et seuls garants de l’humanité du Léviathan. Rejoignant l’approche de Léon Duguit, elle rappelle ce faisant qu’il n’y a d’Etat que par ses serviteurs (aussi bien dans son éthique que dans ses dérives). L’ouvrage se clôt par deux études plus spécifiques consacrées aux récits de la Justice
(E. Rossi) et d’une campagne électorale (G. Protière). L’ensemble confirme que l’Administration naît et vit de la convergence des récits.
Le présent ouvrage a été publié avec le précieux concours de la Faculté de Droit Julie-Victoire Daubié de l’Université Lumière Lyon II & avec le soutien du Collectif L’Unité du Droit. 35 €
Table des Matières
Avant-propos 09
Par Guillaume Protière
Première Partie :
le récit administratif
La « littérature » administrative – l’exemple des « chartes » 19
Par Mylène Le Roux
Le fonctionnaire/agent public peut-il raconter l’administration ? 43
Par Zoé Shepard
La Doctrine, narratrice de l’administration 61
Par Guillaume Protière
Le récit comme dispositif scientifique :
réflexions autour d’une « Physiologie de l’administration » 81
Par Hanan Qazbir
Deuxième Partie :
l’administration, objet littéraire
Le cabinet, fascination littéraire 95
Par Nathan Albouy
L’absence de Guerre de David Hare : raconter le Shadow cabinet 111
Par Guillaume Protière
La liberté académique dans les campus novels 119
Par Vincent Sauvage
La figure du fonctionnaire dans les romans policiers contemporains 139
Par Annabelle Dumoutet
L’Etat de siège d’Albert Camus, le récit de l’administration de la crise 151
Par Marwa Mzati
Histoires de bureaux :
Adrien Deume, l’anti-Bartleby 171
Par Candice Méric
À propos de l’auteur